Chapeau : Dans l’enquête réalisée par la BPI France Le Lab, sur l’isolement des dirigeants de PME et d’ETI réalisée sur la base de 2 398 réponses, nous découvrons que la part de dirigeants en souffrance est colossal.
Nous ne parlons pas de phénomène isolé mais d’une tendance de masse. Décryptage.
Texte :
Dans cette étude, on réalise aussi que quel que soit la taille de l’entreprise, la solitude et l’isolement peuvent être présents et ressentis par le dirigeant.
Analysons le portrait type de ces dirigeants :
🟡 89% d’hommes
🟡 Age moyen 51 ans
🟡 Effectif médian de son entreprise, 26 personnes
🟡 84% vivent en couple avec enfants
🟡 La famille est présente au capital dans 51% des cas
🟡 Il est seul à diriger dans 53% des cas
🟡 72% travaillent plus de 50 heures par semaine
Il est intéressant de constater dans cette étude que les dirigeants concernés sont majoritairement des fondateurs ou repreneurs, qui se qualifient d’entrepreneurs. Ils ne sont pas des dirigeants d’entreprise nommés.
Ils se sentent isolés et parfois seuls mais n’ont pas de regrets dans leur choix entrepreneurial.
Quelques témoignages :
« Être entrepreneur, c’est le meilleur métier du monde. Je ne voudrais pas en changer. Je suis maître de mon destin. Je peux façonner l’entreprise en fonction des convictions que j’acquière. C’est la liberté de faire, d’entreprendre, d’aller dans un sens ou dans un autre. L’argent n’est pas le moteur, le moteur c’est le succès, l’argent c’est la conséquence du succès. » Dirigeante fondatrice de 10 salariés
« Pourquoi créer mon entreprise ? Pour inventer, m’amuser, créer, vibrer, créer des emplois, une équipe, partager des valeurs nouvelles de l’entreprise de demain et surtout avoir la chance de participer aux changements qui sont en train de s’opérer. » Dirigeant fondateur de 45 salariés
MARC HALÉVY, physicien et philosophe nous explique dans l’étude BPIFrance Le Lab. :
« Un dirigeant est un être solitaire qui doit apprendre à nourrir sa solitude.
La solitude n’est pas négative ; elle est un moment de ressourcement de soi, en soi et par soi. Elle est jouissance de sa propre différence et de sa propre autonomie ; elle est intériorité pure et désirée. En revanche, l’isolement est une solitude contrainte, subie, imposée ; elle est un désir de fraternité, d’interdépendance, de reliance ou de partage qui est refusé par les circonstances, par le monde, par les faits.
La solitude du dirigeant est une situation de fait qui n’a absolument rien de dramatique. L’entreprise n’est pas démocratique. Elle ne peut pas l’être. La démocratie est l’antithèse de l’efficacité. Un dirigeant doit être autonome (au sens étymologique d’être « sa propre loi ») et capable d’assumer cette autonomie : les risques qu’il prend sont les siens et les décisions qu’il prend sont les siennes. Il est le moteur de son organisation. Cela n’empêche nullement ni la consultation, ni la discussion, ni la confrontation ; mais pour finir, il est seul face à sa décision. Et cette solitude, cette autonomie, bref : cette liberté, sont, sans doute, le cœur de sa motivation à être dirigeant, indépendant, artisan de son propre destin. En revanche, le dirigeant isolé, coupé du monde qui l’entoure, incapable de nouer les relations et les reliances utiles à son projet, bloqué dans sa propre finitude dans une sorte de paranoïa schizophrénique, est un être qui souffre. Il ne parle à personne parce qu’il croit qu’il ne peut parler à personne. Il tourne en rond dans son intériorité démantibulée comme un ours en cage. Il aspire à une certaine interdépendance fraternelle, mais il ne s’en donne pas les moyens. Au fond, un dirigeant est un être solitaire, autonome et différent, mais qui doit apprendre à nourrir sa solitude féconde par de la confraternité chaleureuse et fertile. »
Dans l’étude BPI France Le Lab, les principales causes de ce sentiment d’isolement sont claires :
L’isolement n’est pas une fatalité, il existe des solutions pour permettre aux dirigeants de TPE / ETI / PME, se sortir de cet isolement et retrouver la sérénité au quotidien dans ses choix, ses prises de décisions et dans la gouvernance de son entreprise.
Depuis plus de 25 ans la raison d’être de GROUPEACTIVE et de ses 3 réseaux, PROSPACTIVE, DSIACTIVE et PRODACTIVE prend vie chez les milliers de dirigeants que nous accompagnons. Nous donnons sens à notre engagement entrepreneurial et prenons plaisir, au quotidien, dans notre vie professionnelle.
Nous contribuons, partout en France, à la réussite de nos clients TPE/PME grâce à nos expertises, nos complémentarités et notre performance.