
La solitude professionnelle, un phénomène qui n’est pas inévitable
Qui ne s’est jamais senti(e) un peu esseulé(e) dans son travail ? Parce que le monde du travail, aux dires de nombreux spécialistes, a radicalement changé ces dernières années, provoquant un raz- de- marée d’isolements professionnels.
Le Mal-
Les plus touchés par la solitude professionnelle semblent bien être les chefs d’entreprise et chefs de départements.
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– L’isolement physique c’est le fait de travailler seul dans son bureau. Par exemple les comptables, les DRH et tout ce qui exige un haut niveau de confidentialité, peut nécessiter d’avoir à travailler seul dans un bureau. Mais l’isolement physique ne veut pas dire isolement relationnel qui a trait au nombre et à la qualité des échanges avec d’autres personnes. On peut en effet travailler seul et se sentir parfaitement bien entouré. C’est par exemple le cas d’un chargé de clientèle en relation toute la journée avec une clientèle large et variée.
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Involontaire ou volontaire
L’isolement relationnel des salariés peut découler involontairement de la situation même de l’entreprise, soit par une hiérarchie quasi absente, meeting et autre par exemple (filiale de groupe) et l’impossibilité pour les salariés d’avoir des réponses à leurs questions et de se sentir accompagnés. La société peut aussi traverser une crise et les difficultés qu’elle traverse lui font gérer des situations d’urgence au cœur desquelles les ressources humaines, et la fluidité de la communication ne peuvent pas avoir leur place. L’entreprise sombre, entraînant avec elle tout son équipage.
À l’inverse en prétextant une rationalisation du travail, certains managers amènent les salariés à un véritable isolement. Il n’est pas rare de voir des employés au sein d’un même bureau s’adresser des mails plutôt que la parole tout ceci au nom de la rentabilité, et de l’efficacité suprême parce que parler devient synonyme de perte de temps !
Souffrir de solitude professionnelle, relève d’un moment fort de la vie qui appelle un changement, parce que les valeurs intrinsèques de la personne ne sont plus en adéquation avec ce qu’elle fait (le fond) ou le cadre (la forme) dans lequel elle opère.